Le paysage économique actuel a mis l’accent sur le consommateur soucieux de son budget et ses achats d’aliments. Au cours des deux dernières années, la forte croissance inflationniste du Canada a changé ses habitudes de magasinage, en raison d’une hausse des prix des aliments et des boissons. Même si l’inflation des aliments a commencé à se modérer, les acheteurs continuent de ressentir l’impact de l’augmentation des coûts alimentaires.
Bien que le bien-être financier individuel dictera le comportement du consommateur, ses visites générales à l’épicerie sont devenues plus stratégiques; il met l’accent sur le fait de tirer le meilleur parti de son budget. En moyenne, les consommateurs canadiens font 7,2 visites d’épicerie par mois, soit près de 2 visites de moins que lorsqu’ils ont été interrogés en 2018. 1 Cela indique que les consommateurs n’achètent probablement que ce dont ils ont besoin au moment où ils en ont besoin, et qu’ils visitent plusieurs magasins pour effectuer leur magasinage mensuel.
Les consommateurs continuent d’être motivés par les promotions avec 49 % des achats comprenant des articles vendus en promotion — il s’agit d’une augmentation de 11 % par rapport à l’année précédente. Les catégories de produits frais, comme les fruits et légumes et les viandes, sont généralement les plus recherchées, avec les deux tiers des consommateurs qui achètent les articles en promotion. 2 Ce n’est pas une coïncidence que ces catégories de produits frais sont aussi perçues comme ayant connu la plus grande hausse de prix. 3
Les consommateurs adoptent également les magasins à escompte et les grandes surfaces. Les acheteurs de produits en rabais affirment qu’ils achètent 38 % plus de produits d’épicerie dans ce secteur que l’année précédente. 4 De plus, au cours de la dernière année, 62 % des consommateurs ont choisi de changer de magasin d’alimentation principal pour obtenir de meilleures aubaines. 5
Fait intéressant, un facteur qui pourrait contribuer à la permanence de ce changement de secteur est la valeur perçue par les consommateurs. En général, la valeur se traduit en rabais et en promotions, et bien que cela continue d’être important, une définition plus large est en jeu : 85 % des consommateurs s’entendent pour dire que la valeur est plus qu’une simple offre du prix le moins cher. 6 De nombreuses marques vantent les mérites des attributs liés au goût, au bien-être et à la qualité qui justifient efficacement les niveaux de prix. Il sera essentiel pour les épiciers et les marques de communiquer ces différences de façon claire et efficace.
Et n’oubliez pas la tendance bien établie des petits plaisirs permis. Plus que jamais, la définition du luxe demeure subjective et ouverte à l’interprétation. Peu importe les préoccupations de prix quotidiennes, chaque acheteur aura des priorités différentes qui stimuleront ses achats. « Il n’y a aucun mal à consommer un peu de chocolat de temps en temps » a déjà pensé Charles M. Schulz; bien qu’il n’ait probablement pas imaginé la situation financière à laquelle de nombreux consommateurs font maintenant face.
[1] Dalhousie University, Agri-food Analytics Lab, Canada’s Food Price Report, 14th Ed., 2024
[2] Nielsen IQ MarketTrack, Canada, All Channels, 52wks Dec 30 2023
[3] Mintel Canada, The Budget Food and Drink Consumer, 2024
[4] Mintel Canada, The Budget Food and Drink Consumer, 2024
[5] Dalhousie University, Agri-food Analytics Lab, Canada’s Food Price Report, 14th Ed., 2024
[6] Mintel Canada, The Budget Food and Drink Consumer, 2024